Histoire de s’informer et d’agir

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Au printemps dernier, La Maison d’Aurore, toujours désireuse de sensibiliser ses membres et la population sur des enjeux d’actualité, a organisé des séances de visionnement de films en collaboration avec le cinéma l’Excentris .

Le prix à payer : L’austérité?

 

Le film « Le prix à payer » du documentariste Haroldimages Crooks est inspiré du livre de Brigitte Alepin, la Crise fiscale. Il démontre comment, depuis les années ’50 à Londres, des grosses entreprises et riches individus, réussissent à se soustraire à leurs obligations fiscales avec la complicité de banquiers, en plaçant des sommes colossales dans des paradis fiscaux. Il dénonce aussi la participation des entreprises numériques telles que Google, Apple et Amazon, dans ce stratagème.

 

Ces stratégies, non seulement changent-elles la donne au niveau des frontières, mais permettent à la fois de se soustraire aux diverses règlementations nationales et de se prévaloir de revenus fiscaux importants. En cela, ces stratégies viennent augmenter les inégalités partout dans le monde, et participent à la création de crises économiques.

 

Aussi, depuis un certain nombre d’années, ici et ailleurs, lorsque les gouvernements, quels qu’ils soient, sabrent dans leurs budgets et font appel à la juste part de chacun(e), nous sommes en droit de nous demander : Comment se fait-il, qu’ils soient peu empressés à légiférer au sujet de l’évasion fiscale? Ne se privent-ils pas de revenus importants?

 

À noter que la projection fut suivie d’une discussion animée par Ghyslaine Raymond, militante du Réseau pour une justice fiscale.

 

Puisque des élections fédérales ont été déclenchées cet été, ne serait-ce pas le bon moment pour questionner les candidats, sur les mesures qu’ils entendent prendre pour remédier à l’épineux dossier de l’évasion fiscale? Question de justice fiscale et d’éviter l’austérité.

 

Le film « L’or du golfe » de Ian Pasquier

 

« L’or du Golfe » est un documentaire qui nous fait voyager aux quatre coins du golfe Saint-Laurent à la rencontre de ceux vivant les conséquences présentes ou futures de l’exploitation pétrolière.

 

À quoi peut-on dire oui?

 

Dans le film, c’est ainsi que se questionnait Pierre Arcand, le ministre de l’Énergie, des Ressources naturelles et du Plan Nord dans une conférence de presse. « On a dit NON au charbon. On a dit NON à l’uranium. Il faut à un moment donné, se demander à quoi on peut dire OUI? ». L’exploitation du pétrole dans le golfe Saint-Laurent et son transport via des oléoducs en est un bon exemple, selon Ian Jaquier.

 

Trouver réponse, c’est ce à quoi le chanteur Kevin Parent s’est employé à faire lors de rencontres avec la population de différentes communautés, le long du Golfe St-Laurent. L’inquiétude est palpable et manifeste.

 

Mais devrions-nous dire OUI, à des retombées économiques peu généreuses et à très court terme? Les compagnies préfèrent utiliser leur propre main-d’œuvre, donc peu de création d’emploi. Une fois un pipeline construit ou un trou foré, il y a peu de perspective d’emploi à long terme.

 

Devrions-nous dire OUI à la possibilité de désastres écologiques, tels que le bris de pipeline, le déversement de pétrole, la contamination de l’eau potable, la mise à mal de toute l’industrie des pêches, perturbant la chaîne alimentaire? Va-t-on aussi écouter les revendications de groupes autochtones? Certains mouvements comme Idle No More entendent bien revendiquer la non contamination de leur territoire. Rappelons-nous le déversement de pétrole dans le Golfe du Mexique, à la hauteur de la Louisiane en 2010, un des plus grands déversements à ce jour.

 

C’est suffisamment préoccupant pour que le 11 août dernier naisse un front commun. Plus de 250 municipalités québécoises ont réclamé du gouvernement provincial, une dérogation au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) adopté par Québec en août 2014, qui permet des forages pétroliers et gaziers à un minimum de 500 mètres d’une localité, laquelle distance assure peu de protection.

 

Actuellement, s’opposer à un forage peut coûter à une localité une poursuite bâillon. C’est ce que Ristigouche, une petite municipalité gaspésienne, s’est vu imposer par la compagnie pétrolière Gastem pour avoir osé la contester. Cela remet en question le droit à l’accès à l’eau potable.

 

Il me semble que dire OUI à ce type de projets économiques relève d’une courte vue. Ce n’est pas tenir compte des générations futures. C’est leur laisser une lourde dette sociale et environnementale, les laissant se dépêtrer avec quelque chose d’insurmontable. C’est aussi mettre de l’avant une économie peu diversifiée basée sur l’extractivisme. Lorsque qu’il y a une baisse du prix du baril du pétrole, cela met en péril une économie nationale, comme celle du Canada présentement. Alors, on dit OUI? Voici une autre belle question à poser à nos futur(e)s élu(e)s !

 

 

 

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