La cuisine collective, c’est plus que de la cuisine!

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Le Regroupement des cuisines collectives du Québec a tenu sa rencontre nationale du 27 au 29 mai dernier sur le site enchanteur du Manoir d’Youville, à Châteauguay. Anne Diotel et Lise Brassard y représentaient la Maison d’Aurore.

Plusieurs activités et ateliers étaient inscrits à l’ordre du jour de la rencontre. Activités ludiques d’abord, comme le défilé des paniers à l’ouverture de la rencontre. Plusieurs groupes ont rivalisé d’humour et de créativité pour identifier les cinq aliments qui, selon eux, devraient se retrouver dans le panier alimentaire de base fondé sur une saine alimentation de l’ensemble de la population québécoise. On a ensuite dévoilé les aliments qui, au terme d’une consultation menée par le Regroupement, respectaient le plus les critères sur lesquels s’appuie le droit humain à l’alimentation, soit l’accessibilité, le coût abordable, l’adaptation, le caractère non-discriminatoire et le respect des principes de participation et de consultation. Les gagnants? Les patates, les carottes, le riz, les œufs et les pommes.

La deuxième journée de la rencontre a commencé par une discussion en petits groupes, puis en plénière, des quatre chantiers ouverts en vue de l’adoption, l’an prochain, du plan stratégique 2020-2025 du Regroupement. Ces chantiers portaient sur :

  • le droit à une saine alimentation
  • la visibilité et les communications du Regroupement
  • le programme de formation
  •  la vie associative et démocratique

Le droit à une saine alimentation

Bien que la défense du droit à une saine alimentation ne soit pas formellement inscrite dans la mission du Regroupement, les membres estiment qu’elle est particulièrement importante et qu’elle doit continuer à animer les actions dans les années futures. À cet égard, ils soulignent l’importance de renforcer la concertation, notamment avec les écoles et les producteurs agricoles, la mobilisation sociale et citoyenne ainsi que la visibilité du mouvement des cuisines collectives dans les médias. Pour y parvenir, on souhaite adopter une approche simple, positive et rassembleuse.

La visibilité et les communications 

Se doter d’outils modernes, simplifiés et vivants pour accroître la visibilité du Regroupement et le nombre de cuisines collectives membres est une des priorités des années à venir. Parmi les moyens d’y parvenir, on veut moderniser, simplifier et actualiser le site Web. On envisage également de développer des capsules vidéo régionales et de renforcer les liens avec les médias locaux.

La formation

Les membres ont déploré que le programme de formation du Regroupement soit méconnu et sous-utilisé. Or, les besoins sont nombreux, notamment en ce qui a trait à la nutrition, à l’animation et à la relation d’aide dans les groupes de cuisines collectives, à l’autonomisation des groupes, à la formation des gestionnaires ou encore à l’utilisation des médias sociaux.

La vie associative et démocratique

Ce chantier a suscité des discussions fort animées touchant à la fois au rôle et à la représentation de la table des régions au sein du Regroupement, aux moyens à mettre en œuvre pour renforcer le sentiment d’appartenance et au financement. D’ailleurs, un sous-groupe s’est penché spécifiquement sur cette question et a soulevé la possibilité de revoir le cadre de financement des cuisines collectives, de rechercher un porte-parole pour accroître la visibilité médiatique du Regroupement et des cuisines et d’identifier de nouvelles sources de financement.

La journée s’est poursuivie avec des activités d’apprentissage, dont une visait à mieux faire connaître le nouveau Guide alimentaire canadien. Tous les participants ont pu prendre connaissance des changements apportés par ce guide, lequel a pour  objectif d’aider la population à faire de bons choix alimentaires. Principal changement : les proportions dans l’assiette ont remplacé les portions quotidiennes autrefois recommandées : les fruits et les légumes devraient ainsi former 50 % de l’assiette, les aliments à grains entiers (ex. : avoine, orge, pâtes, pain), un autre 25 %, et les aliments protéinés (ex. : légumineuses, œufs, viande, poisson, produits laitiers),  le 25 % restant. De plus, le guide invite la population à faire de l’eau sa boisson de choix. Enfin, et surtout, n’oubliez pas de manger en bonne compagnie!

Pour terminer la journée, les participants se sont répartis en sous-groupes de formations animées traitant, entre autres, de la fabrication de pellicules d’emballage écologiques, l’utilisation du chanvre en cuisine et l’improvisation alimentaire. Bref, une deuxième journée bien remplie!

Au jour 3, la rencontre a clôturé avec l’assemblée générale annuelle dont tous les participants sont ressortis avec une volonté et un engagement encore plus fermes de trouver différents moyens pour renforcer la mission du Regroupement, soit de favoriser l’émergence, la consolidation et la concertation des cuisines collectives sur l’ensemble du territoire du Québec.

Anne et Lise sont revenues pleines d’idées, satisfaites du déroulement de la rencontre et convaincues que le volet « cuisines collectives » de la Maison d’Aurore a un rôle important à jouer pour améliorer la santé et la qualité de vie de ses membres.

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