RECYCLAGE : CRISE ou NON-CRISE?

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Le 30 avril, le comité d’action et de défense des droits de la Maison d’Aurore a présenté une soirée citoyenne sur l’état du recyclage à Montréal. Mme Alexandra Verner, du service de l’environnement, section planification et développement de la Ville de Montréal, nous a présenté la gestion montréalaise du recyclage, a établi des comparaisons et nous a présenté des pistes de solutions telles que la réduction à la source.

Qui peut se targuer de connaître tous les entrants et sortants du processus de recyclage à Montréal? Recyclage, déchets, compost : nous nous posons régulièrement la question : ça va où et ça finit où ?

Nous, (Marie, Aline, Francine et moi), du Comité d’action et de défense des droits, nous nous sommes posé la question et avons décidé d’inviter une représentante de la Ville de Montréal pour nous expliquer les in et les out de la chaîne de tri. Le 30 avril dernier, Alexandra Verner, du Service de l’environnement a répondu à nos questions :

RECUPÉRATION :

Le tri se fait au Complexe environnemental de Saint-Michel par lecteur optique sur la chaîne et par opération manuelle dans un deuxième temps. Dix pourcent des articles sont considérés déchets et dirigés vers les sites d’enfouissement. Il n’y a pas de rinçage dans les centres de tri et la Presse nous apprenait dernièrement (30 juillet) que les travailleurs et les travailleuses étaient  régulièrement incommodé(e)s par les bactéries et les moisissures qui se dégageaient de nos contenants mal lavés.

Tout le verre est destiné à l’enfouissement. Le métal est très apprécié. Tous les plastiques sont recyclables sauf le numéro 6. Cependant, nous avons procédé avec Madame Verner à un test de recherche du sigle de récupération et du numéro sur un contenant de crème glacée et il fut extrêmement difficile de visualiser l’un et l’autre. Avons-nous le temps et la patience de sortir notre loupe pour déterminer si l’article est recyclable ou non?

Les centres de tri vendent les produits retenus à des recycleurs spécialisés; mais personne ne peut dire précisément où aboutissent les produits puisque ces entreprises en ont la responsabilité, ni quel pourcentage des produits est réellement transformé.

Cependant, le site des Recyc-Québec nous informe que sont récupérées annuellement 700 000 tonnes de fibres (papier et carton et 46 000 tonnes de plastique. En 2015, 60% des matières recyclables et vendues par les centres de tri étaient exportées; mais en 2018, la Chine a fermé ses portes à ce commerce, ce qui a entraîné une forte baisse des prix, les ballots s’accumulant au bout de la chaîne.

 La sensibilisation du public a accru le nombre de produits dans les bacs mais les débouchés ont disparu. D’où cette crise d’étouffement dans les centres. La Coalition Avenir Québec a promis 100 millions sur cinq ans afin d’améliorer la gestion des matières résiduelles dont 20 millions pour moderniser  les centres de tri. Fin août, un comité, proposé par notre député Ruba Ghazal, devrait se pencher sur le recyclage du verre au Québec, qui ne peut être transformé à ce jour parce qu’insuffisamment propre.

COMPOSTAGE : seulement 30% des bacs distribués sont utilisés. Madame Verner reconnaît que l’information, la sensibilisation et le suivi sont déficients de la part de Montréal. Les personnes participantes ont aussi reconnu la nécessité de revoir nos achats et de nous questionner sur leur fin de vie et l’importance de la réduction à la source.  

Pour connaître les produits recyclables : www1.ville.montreal.qc.ca ou Recyc-québec.

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