Cette année, les cuisines collectives de la Maison d’Aurore fêtent leur 25e anniversaire.
Pour souligner l’événement, une conférence de presse a été organisée dans le cadre de la journée nationale des cuisines collectives. Médias et politiciens étaient au rendez-vous et nous en avons profité pour souligner l’importance du grand réseau des cuisines collectives et du soutien nécessaire des partenaires. Les cuisines collectives sont aussi une occasion privilégiée pour en apprendre plus sur les produits et les techniques de cuisine. C’est pourquoi plusieurs activités culinaires ont également été proposés. Sauce, fromage, piments et bien d’autres ont tous été présentés par des conférenciers bien implantés dans notre milieu.
Bien que la Bouffetance ait été créée en 1986, c’est en 1990 que la Maison d’Aurore a organisé les cuisines collectives dans sa forme actuelle. Il est intéressant de constater que l’objectif principal n’a pas beaucoup changé. On souhaitait à cette époque « permettre aux familles d’économiser argent et temps, tout en regroupant des personnes qui sont souvent seules avec leurs enfants et n’ont pas la chance d’échanger avec d’autres adultes. » (Lucie Brasseur, L’informateur 1988). Dans un journal local de 1991 on parle déjà de la pauvreté cachée du quartier et on réitère le fait que le réseau n’est pas qu’un simple dépannage alimentaire.
« Si on ne cuisinait en groupe que pour boucler ses fins de mois, oui, ce serait un diachylon. Notre perception des cuisines collectives va plus loin: c’est la création d’un réseau d’entraide, ça brise l’isolement. » (Monique Galarneau, Guide Mont-Royal, 1991)
Si le visage du quartier a changé, la recherche d’entraide et d’accès à une autonomie alimentaire reste la même. Aujourd’hui, la Maison d’Aurore compte 4 groupes de cuisines collectives répondant à différents besoins.
