Il me fait plaisir de vous offrir le portrait d’une de nos bénévoles, assidue malgré le contexte de distanciation imposé(e) par la pandémie, celui de Marie-Suzanne Gay.
Moi, qui suis à la Maison d’Aurore depuis un an et demi maintenant, je croyais Marie-Suzanne parmi nous depuis toujours. Mais il n’en est rien ! Pourtant, plus personne ici ne voudrait s’en passer. Prends cette rose, Marie-Suzanne, elle est pour toi !
Je n’ai posé à cette inspirante personne qu’une seule et unique question. Et hop ! Le témoignage s’est enchaîné.
Pourquoi ici ?
« Je sortais d’une année plutôt difficile et on m’a encouragée à faire du bénévolat. Je ne connaissais pas la Maison d’Aurore. J’imaginais que c’était une maison pour enfants en difficulté. Je me suis présentée, Annie était en congé de maternité. J’étais très discrète au début, encore fragile.
« Le bénévolat m’a aidée à socialiser et me rebâtir. Dans ma vie, j’ai passé beaucoup de temps seule dans l’atelier. Dans le milieu des arts visuels, j’ai exercé différents champs d’expertise que ce soit en galeries, pour les associations d’artistes ou l’enseignement des arts plastiques aux enfants.
« Je n’avais jamais travaillé dans le social. J’y ai trouvé beaucoup de satisfaction. Quelques fois déjà dans ma vie, j’ai été aidante pour des proches. Contribuer à l’équipe de la MDA a été très positif. Et c’est l’important du message que je voudrais transmettre.
« Le bénévolat m’a ouverte à plein de choses. J’aime voir des gens se dévouer pour les autres. Pour moi, c’est beaucoup l’équipe qui a fait la différence. J’aime aussi les gens qui bénéficient de nos services. Mais j’aime la gang ! Si vous voyiez cette belle gang de femmes qui aident les gens du quartier !
« Vous êtes soutenantes et respectueuses. On parle du cœur ici, c’est chaleureux et inspirant.
« Il y a beaucoup de milieux de travail où il n’y a pas ça ! S’il y a des milieux où je me suis sentie utilisée ? Oui, ici aussi, mais avec un gant de velours !!! » dit-elle dans un grand éclat de rire.
« Plus sérieusement, ici on me reconnait des forces et des qualités et ça m’aide à me redéfinir. C’est tombé à point, dans un moment de vie, où je devais me redéfinir.
« Et puis, cette année, de rester dans votre équipe m’a aidé à traverser la pandémie. Depuis novembre dernier, j’ai augmenté la fréquence à deux demis journées par semaine. Des ponctuations salvatrices dans ma vie de femme célibataire sans enfant.
« C’est surtout stimulant et énergisant de côtoyer une équipe de tous les âges. Le bénévolat, c’est formidable ! »
Merci Marie-Suzanne, pour ce partage, mais surtout d’être parmi nous !
Brigitte, pour toute l’équipe