À risque d’être sans logement le 1er juillet ?

| 0 Commentaires

Créée par la Corporation de développement communautaire Action Solidarité Grand Plateau, la cellule de crise 1er juillet, composée de deux membres de l’équipe de la Maison d’Aurore, du comité logement du Plateau-Mont-Royal, d’une représentante du  CIUSSS Jeanne-Mance, d’un représentant de l’arrondissement, du bureau de la député provinciale Ruba Ghazal et d’une travailleuse d’Atelier habitation, a vu le jour au printemps dernier et s’est avérée une stratégie efficace; l’objectif principal étant de créer des liens entre les acteurs de la communauté et chercher ensemble des pistes de solutions possibles aux besoins criants de logements dans le quartier.

Ensemble, ils ont élaboré un outil destiné aux résidents du Plateau pour qu’ils puissent trouver facilement des ressources dans leur quartier. L’opération ayant été un succès, les membres de la cellule de crise ont décidé de renouveler leur mandat l’année prochaine.  Pour illustrer cette crise sans précédent, voici quelques faits éloquents.

2020 a été marqué par une crise sanitaire sans précédent, mais une autre crise semble s’installer de manière récurrente au Québec, celle du 1er juillet.

Tout a commencé en janvier 2020 quand la Société canadienne d’Hypothèque et de Logement (SCHL) a annoncé que Montréal avait atteint son taux d’inoccupation le plus bas depuis 15 ans. Ainsi, dès le début de l’année, nous pouvions déjà prédire que juillet serait difficile pour les locataires de la métropole.

Le 25 Juin 2020, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a étudié les prix moyens des loyers au Québec en 2020. Selon leurs conclusions, les Québécois payent en moyenne 1044 dollars par mois pour le logement. Auparavant, la SCHL estimait le loyer moyen à 800 dollars, soit une augmentation de 30 %. Pour Montréal, le chiffre monte à 1258 dollars.

Ainsi, en plus d’une raréfaction des logements, les locataires devaient prévoir un budget plus important pour se loger cette année. Additionné à la crise sanitaire, le 1er juillet 2020 a été catastrophique pour bon nombre de ménages qui n’ont pas pu visiter de logements pendant plusieurs semaines. Seules les personnes avec des budgets plus importants et qui avaient accès aux visites virtuelles ont pu se reloger pendant le confinement. Les autres ont dû attendre l’autorisation de la santé publique.

En conséquence, en juin 2020, le service de référence de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) qui propose de l’accompagnement dans la recherche de logement des ménages à faible revenu a reçu cinq fois plus d’appels que l’année dernière. Aujourd’hui encore, des centaines de personnes n’ont pas encore trouvé de moyen de se reloger.

Au regard des années précédentes, la crise du logement semble s’accentuer d’année en année à travers toute la province. Pour lutter contre l’augmentation des loyers, plusieurs regroupements tels le RCLAQ ou le Front d’Action Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPU) demande des mesures de contrôles de loyer pour stopper la spéculation immobilière. Car, même si les logements sociaux sont la meilleure piste de solution pour les ménages à faible revenu, ils n’ont pas pour vocation de loger les personnes qui dépassent leur barème de revenu. Et, en 2020, c’est aussi les familles, les travailleurs et les retraités qui ne sont plus en mesure de se loger à Montréal.

Enquête du RCLAQ : https://rclalq.qc.ca/2020/06/enquete-prix-des-logements-une-flambee-des-loyers-sevit-au-quebec/

Laisser un commentaire

Champs Requis *.