La Maison d’Aurore, territoire d’entraide

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La pandémie a été difficile. La Maison d’Aurore a perdu contact avec plusieurs personnes. Nous avions préparé la reprise des activités de groupe à la Maison d’Aurore pour le début de janvier mais l’application de nouvelles mesures sanitaires nous a empêché de le faire. On a dû reporter les activités à une date indéterminée.

Nos activités : éducation physique, chant, tricot, yoga sur chaise, atelier d’arts visuels, s’adressent surtout aux aînés. Nous étions très sensibles au fait que ces derniers ont été durement frappés par les mesures d’isolement. Aussi, l’hiver peut être particulièrement difficile pour ces derniers. Danger accru de chutes, la météo rend les sorties plus difficiles.

Ma collègue, Virginie Frobert, agente de mobilisation et communication, a eu la merveilleuse idée de créer une édition spéciale du Main à Main.

Dans cette édition, il y avait des trucs pour garder le corps et l’esprit actif. On y parlait d’alimentation, d’exercices physiques et cognitifs et de biblio-courrier, un service gratuit de prêt à domicile, aux abonnés des bibliothèques de Montréal, âgés de 65 ans et plus et aux personnes à mobilité réduite. Tout pour garder un esprit sain dans un corps sain !

Si les aînés ne pouvaient pas venir à la Maison d’Aurore, la Maison d’Aurore voulait s’assurer qu’ils puissent avoir des services qui viennent à eux pour les aider à passer à travers cette période d’incertitude.

J’étais très contente d’assister Virginie. L’aider à trouver les infos nécessaires pour cette édition et prendre contact avec les personnes qu’on avait perdu de vue. Ma mission était de prendre de leurs nouvelles et de vérifier les coordonnées des personnes qui n’ont pas accès à internet pour pouvoir leur envoyer le Main à Main par la poste.

J’ai traversé une période difficile au mois de janvier. Prendre contact avec ces gens, les écouter, leur dire à quel point la Maison d’Aurore tenait à eux, m’a fait beaucoup de bien. Ça a donné un sens à ma vie. Je sentais chez certaines personnes un malaise. La peur de déranger, de demander de l’aide. Je leur ai expliqué que c’était la raison d’être de la Maison d’Aurore. Que le travail qu’on fait, l’engagement social, nous rend très heureux/se.

Dans une société individualiste, c’est chacun pour soi. Demander de l’aide est considéré comme demander de la charité. C’est stigmatisant. Dans une société bienveillante, c’est normal qu’il y ait de l’entraide. Tout le monde y gagne. C’est ce qu’on appelle l’éthique du « care » ou de la sollicitude qui se caractérise par le fait que tout au long de notre vie, on a besoin de l’autre et on rend service à l’autre. 

Ça fait du bien de recevoir de l’aide mais rendre service fait aussi du bien. C’est bon pour notre santé mentale. Quand on rend service on sécrète une hormone, l’ocytocine, aussi appelée hormone de l’amour, de la confiance et du lien. Un lien fort, empreint de bienveillance et de sollicitude. 

La Maison d’Aurore porte bien sa devise « Maison de quartier, territoire d’entraide ».

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